Perdue

Je viens d’avoir les résultats de la prise de sang faite exactement 48h après la première.

Lundi, 14 DPO : taux de 79.

Mercredi, 16 DPO : taux de 128.

Vendredi, 18 DPO : taux de 270.

Voilà voilà ! un taux qui me laisse toujours dans l’ignorance totale … Certes ça a doublé depuis mercredi, mais cela n’a pas doublé depuis lundi. Et cela reste plutôt bas. Si je n’en avais pas faite lundi en fait, on serait pas mal niveau doublement du dosage. Sauf que maintenant on sait que c’était parti pour une augmentation plus rapide avec 79 à 14 DPO. Grrrrr …

Bref, je ne sais pas si je dois être contente ou pas. Pour le moment, ces prises de sang et ces résultats me stressent plus qu’autre chose. J’espère que mon docteur ne va pas me redemander d’en faire une lundi puis mercredi puis vendredi … si on pouvait en faire une seule en milieu de semaine, ce serait peut-être suffisant en termes de stress, non ? Vu que de toutes façons, c’est bien beau ce suivi mais même si cela annonce une fausse couche voire une GEU, on peut rien faire d’autre qu’attendre. Je souhaite juste une chose : si cette grossesse ne doit pas évoluer, qu’elle s’arrête le plus vite possible. Et puis sinon, y’a un millième d’espoir (en termes d’espoir, statistiquement selon moi, je suis à 1/10 donc clairement c’est faible !) qui me fait croire que cela peut fonctionner. Bien que les différents témoignages sur forums et blogs me prouvent le contraire …

A côté de ça, sinon c’est parfait, j’ai une opportunité d’embauche qui se concrétise. Ca tombe au bon moment tiens ! Dans ma tête, c’est le festival des scénari :

1 – Je suis enceinte, je dis rien et je vais dans ce nouveau boulot au plus tôt dans 2 mois donc déjà engrossée de 3 mois. Sympa l’arrivée !

2 – Je suis enceinte, je leur dis, ils me disent que finalement ils ne me prennent pas … et oh ! Tiens, je perds le bébé. Résultat : pas de bébé, pas de nouveau poste. Le kiff … -_-

3 – Je suis enceinte, je leur dis toute la vérité, et ils veulent bien de moi. (ce serait magique …)

Etre dans l’incertitude. Tout ce que je déteste. BREF, ce soir je vais manger avec mon chéri et chasser des Pokemons sur Paris avec mon copain. Un peu de futilité en ce moment, ça me fait beaucoup de bien !

Sinon, merci pour vos messages de soutien … heureusement que j’ai ce blog en ce moment. Dans ce genre de moment, où presque personne n’est au courant, me confier ici, qu’est-ce que cela me soulage.

 

Patience, c’est pas comme si j’attendais depuis déjà 1 an et presque 10 mois.

Cela ne s’arrêtera jamais … ?

Wow … C’est arrivé. Ca a marché. On a réussi.

10 DPO, jeudi 22 septembre : j’ai des douleurs légères qui me tirent dans le bas-ventre. J’y crois … un peu mais sans conviction. Je vais au karaté le soir pour me dépenser, me changer les idées … (et les douleurs sont bien là)

12 DPO, samedi 24 septembre : la veille je suis sortie avec des amis. L’humeur était festive. Les douleurs étaient encore présentes. La nuit est un peu agitée. Sans trop y croire je fais un test samedi au réveil. Histoire de me dire « c’est bon, arrête de te faire des illusions, vois ce test négatif et ça te calmera ». Et bien non, il vire au positif. La barre est claire mais elle est là. Je reste bloquée dessus. Sans émotions. Je n’y crois pas, c’est bizarre. Puis j’en parle à mon conjoint et pleure car il voit la même chose que moi. Ne nous emballons pas

14DPO, lundi 26 septembre : je refais un test urinaire. Il est positif ! J’appelle le docteur qui me prescrit une prise de sang. Je la fais en fin de matinée … Taux de beta HcG positif à 79. Je commence enfin a me dire que ça y’est c’est vrai c’est réussi. La secrétaire du docteur ne prend pas la peine de m’appeler et m’envoie un mail avec : « le taux est positif. Il faut refaire une prise de sang mercredi, d’ici là le taux devra avoir doublé. » Le stress de la fausse couche ou autre est là, mais finalement comme je le dis à mon conjoint « on a quand même statistiquement plus de chances que cela se passe bien de A à Z non ? »

16 DPO, mercredi 28 septembre : deuxième prise de sang. Je suis confiante et attends juste d’avoir les résultats pour enfin me dire que c’est bon, on peut être optimiste. Et là, taux de Beta HcG 48h après (enfin 45,5h je l’ai faite plus tôt le matin) : 129. Le taux n’a pas doublé. Je sens la peur m’envahir. Je visite les blogs, forums, et vois des choses qui ne me plaisent pas. J’attends l’appel du docteur (enfin sa secrétaire). Résultats envoyés vers 15h30, à 19h toujours rien. J’appelle. Voici la discussion ci-dessous :

« Moi : Bonjour, j’appelle pour venir aux nouvelles par rapport à mes résultats.

Elle : Bah ça a pas doublé Madame …

Moi : Et donc ça veut dire quoi … ? C’est signe de quoi ?

Elle : Alors ça peut être rien. Cela peut aussi être signe d’une grossesse non évolutive donc annonçant une fausse couche. Ou bien … je vous le dis car vous me demandez et je vous dis toutes les possibilités, cela peut aussi être une grossesse extra-utérine …

Moi : OK (les larmes montent, et ma voix a déjà changé …)

Elle : Après, cela peut aussi être un démarrage un peu lent. On va surveiller, du coup, refaites une prise de sang vendredi. On va pas attendre la semaine prochaine.

Moi : OK, merci. (là, on discerne même plus ce que je dis tellement je pleure !) Au revoir …

Elle : Je suis désolée, faut pas vous inquiéter tout de suite. Bon courage Madame … »

J’appelle mon conjoint, je veux dissimuler mes larmes mais j’arrive pas. Je lui explique. Comme d’hab il est parfait. Il essaie de me rassurer, reste calme… Puis, je vais chez mes parents où j’avais prévu d’aller manger. Je ne dois pas craquer devant eux. Je ne dois rien leur dire, ni la grossesse, ni la suite négative suspectée, ils s’inquièteraient trop. Je prends sur moi.

Puis je reviens chez moi, retrouve mon conjoint. On s’est pris dans les bras, on a parlé, j’ai beaucoup pleuré, je n’arrête pas depuis hier. Je n’arrive plus à croire à une issue positive. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je suis fatiguée mentalement et physiquement. Je ne vais pas travailler, j’y arriverai pas.

Voilà, l’angoisse et les problèmes continuent. En attendant la prise de sang de demain, les symptômes sont là : malaise vagal et douleurs au ventre dans la nuit de dimanche à lundi, petits tiraillements par moment dans le bas-ventre, grosse fatigue, seins hyper sensibles … Je suis enceinte mais pour combien de temps ?

Pourquoi on ne pourrait pas vivre les choses normalement … pour une fois ?

Se projeter ou ne pas se projeter ?

15 jours d’attente entre le déclenchement de l’ovulation et le verdict. Je comprends mieux l’attente que je lisais sur divers blogs. La longue attente lors de laquelle on est partagée entre l’espoir, l’envie de se projeter et la peur d’être déçue qui nous pousse à croire que de toutes façons le mois prochain rebelotte avec les stimulations …

Je suis donc dans cette phase. J’ai envie de me dire que ça peut marcher. J’ai envie de me dire que peut-être que j’aurai une belle annonce à faire à Noël, que je ne pourrai pas faire le 20km de Paris pour une bonne raison. Mais, je sais néanmoins que les chances statistiques de tomber enceinte sont de 35%. Sachant que du côté de monsieur, on est loin d’être à 100% niveau qualité des petits monstres fécondants (mobilité bof, et beaucoup d’atypiques …) je sais que les chances sont faibles. Que cela peut durer encore des mois … que les IAC seront peut-être la solution. Et, la fausse couche, cela aussi j’y pense. Le fait de penser à toutes ces possibilités, dans le fond, cela me fait croire que l’effet de surprise et de déceptions seront moins grands … mouais.

Je réfléchis parfois à des prénoms. Puis j’arrête car je me projette trop. Quand des personnes que j’apprécie me parlent de leur bébé, des jolis moments de bonheurs, des photos de leurs bouilles, qu’est-ce que cela me fait du bien en ce moment ! J’ai envie de me dire que cela va m’arriver bientôt, cela me donne de l’espoir puis quand je m’emballe trop, je me calme. Je ne veux pas que ce désir de bébé m’obsède, mais un projet pareil. Comment ne pas l’avoir toujours en tête ?

A l’inverse, quand j’entends aussi certains témoignages de personnes étant fatiguées, des femmes ayant pris du poids pendant leur grossesse, n’ayant pas retrouvé leur forme physique d’avant grossesse, ayant des soucis avec le comportement de leur enfant et toutes les angoisses sur l’éducation, l’avenir de l’enfant, l’adolescence … j’ai envie de hurler : « mais tu as un enfant, estime-toi heureuse et arrête de râler ! » alors que je serai peut-être (même sûrement !) pareille plus tard ! Je me demande si je ne suis pas trop en attente. Je ne veux pas idéaliser cette grossesse, ce projet, cet enfant. Je sais que cela me réserve aussi beaucoup de difficultés. Sauf que je me sens prête. Je me sens prête à vivre ces montagnes russes d’émotions car j’aurai donné la vie. En attendant, life goes on !

Humeur morose … mais on continue d’y croire

Bizarrement, le dernier article a dû me porter la poisse. Alors que je me disais que je vivais les choses assez bien, depuis une dizaine de jours, je suis d’humeur morose. Je suis beaucoup moins patiente, je suis irritable, et mon conjoint en paie les frais. Les petits défauts ou reproches (pas bien graves) que je connaissais de son côté me font perdre patience parfois. La faute aux hormones ou à mon caractère pourri ? Les deux sûrement. Je me sens fatiguée, je me sens pas très bien dans ma peau, je ne me sens pas bien tout court. Je ne me sens pas féminine, pas belle,  ma peau est de plus en plus abimée par des poussées d’acné ou d’eczéma, j’ai l’impression d’avoir 14 ans (merci le maquillage de m’aider à camoufler cela !), donc pour m’aider à changer de tête, j’ai fait un passage chez le coiffeur.

Le weekend dernier, nous étions à la campagne entre amis. Une nouvelle annonce de grossesse histoire de me rappeler encore une fois que nous ça ne marche pas. Une annonce qui m’a mis à cran, et qui après m’avoir rendu très heureuse pour les parents, a laissé place à une crise entre mon ami et moi. Nous avons du mal à nous comprendre. Lui, adepte de la philosophie « Je vais bien, tout va bien ! », tentant de blaguer de tout maladroitement quitte à cacher son vrai malêtre VS Moi qui ai besoin d’extérioriser mes émotions, de pleurer et qui suis à fleur de peau. Heureusement, nos amis sont adorables, compréhensifs et ces petits moments se résolvent sans souci. Le couple d’amis annonçant la grossesse me touche d’ailleurs particulièrement, ils ont mis 2 ans et demi pour avoir leur premier enfant, et là, 6 mois après cette naissance, une annonce de grossesse non prévue les enchante. Je suis ravie pour eux. Cela me donne de l’espoir. Ils sont passés par ces moments que nous vivons et du coup, cela fait du bien d’en parler ensemble. Et en même temps, cela m’a fait mal car cela m’a ramené à notre échec d’essais bébé depuis 1 an et 9 mois.

Ce matin encore, crise de larmes de mon côté. Perte de confiance en moi, grosse remise en question que j’ai fait subir à mon conjoint : « je suis nulle, je suis infernale en ce moment, je ne me reconnais pas … ni physiquement ni psychologiquement … qu’est-ce que tu fais avec une fille comme moi ? » Et il a été adorable, pas comme toujours, mais comme souvent ^^.

Sinon, à côté de cette crise de déprime persistante, j’ai profité d’un weekend à Europapark de mercredi à vendredi avec des amis. Ca fait du bien. Nous avons dû faire une prise de sang et écho de contrôle jeudi pour la stimulation ovarienne. Verdict, un follicule à 16 mm, wouaouh ! La bonne nouvelle qui fait du bien. Donc, le docteur m’a dit de faire encore deux piqûres de Gonal-F puis l’injection d’Ovitrelle aujourd’hui : samedi (y’a-t-il une heure précise pour la faire ? Je comptais la faire vers 19h avant d’aller à un repas en famille qui risque de durer jusque tard le soir). Un cycle ovulatoire, peut-être le premier depuis un long moment. Au programme du week-end, des calins en amoureux, avec l’espoir que cela fonctionne. On croise les doigts … Quoiqu’il arrive, si j’arrive à ovuler, c’est déjà un pas important.