La positive attitude (2) !

Plus d’un mois après l’annonce de  l’oeuf clair, je positive plus que jamais.

J’ai hâte. J’ai hâte car au fond de moi je sais que cela va « bientôt marcher ». Rendez-vous vendredi après-midi, pour savoir comment les choses se poursuivent, le docteur avait parlé de janvier pour reprendre les essais (et si jamais on pouvait reprendre début décembre ^^ ?)

J’ai pu tomber enceinte au bout du premier cycle de stimulations avec ovulation. Ce n’est qu’une question de mois (combien ? 2 ? 6 ? 12 ? 20 ? 36 … je vais arrêter de compter là pour le moment…) en attendant je profite de ce moment où mon corps est un peu sous repos hormonal. Pas de Duphaston, ni Gonal-F, ni Ovitrelle … juste la pilule Minidrill pour mettre mes ovaires au repos. Je n’ai aucune douleur, aucune gêne, beaucoup moins de fatigue, je peux reprendre le sport sereinement. Je me retrouve. Et je retrouve mon corps. Je vais également retrouver ma silhouette car avec tout ça, l’arrêt du sport, j’ai repris les 2 kilos que j’avais réussi à perdre.

Rien n’arrive par hasard. Je vais profiter de ce moment de « repos ». Je vais profiter des fêtes, de la famille, des amis, avec l’esprit apaisé. Pas de stress pour le moment, pas d’inquiétude. Juste l’impatience, et au final … par moment on tente de s’y habituer :).

La vie est belle, même sans enfant (pour le moment)… alors profitons-en !

Subir / Se réjouir des annonces de grossesse.

Un dessin de Dodeline dessine que j’ai découvert et qui correspond tout à fait à mon état d’esprit …

Les annonces de grossesse se poursuivent autour de moi … Au boulot, sur Facebook, etc. Je vais être honnête : je n’en peux plus ! Pourquoi le monde ne s’arrête pas de tourner le temps que je fasse mon bébé ? Comment ça, le monde ne tourne pas autour de moi ???!!!! Oui. J’ai des pensées profondément égocentriques, égoïstes, narcissiques … je m’en veux pour cela. Je m’en veux de devenir cette personne aigrie qui n’arrive pas à simplement se réjouir pour ce genre de bonnes nouvelles. Bien sûr, que j’ai ce sentiment, je me réjouis du bonheur de ces personnes qui vont avoir un bébé, c’est vrai. Mais, à chaque fois, simultanément, j’ai ce sentiment pourri d’envie, de jalousie, de tristesse, d’interrogation, d’incompréhension : « pourquoi pas nous ? »

A côté de cela, je vais mieux. Je reprends le sport. Je retrouve mon quotidien de jeune femme active. J’ai hâte, nous avons hâte. Prochain rendez-vous le 2 décembre, pourvu que tout soit évacué … et puis, pourquoi pas reprendre les essais courant décembre, si mes cycles le permettaient. On reprend les bonnes habitudes, et les mêmes impatiences. En attendant, Noël arrive, et ça, je vais en profiter à fond !

 

Au ralenti.

Rendez-vous ce matin chez le docteur pour une échographie de contrôle afin de voir si tout a bien été évacué.

Au passage, hier après-midi a été très compliqué pour moi. J’ai voulu aller courir le midi, mais j’ai dû rentrer après 10 minutes de courses pour urgences rouges ! Des pertes de sang et de caillots tout l’après-midi. Devoir aller aux toilettes toutes les 45 – 60 minutes pour changer sa protection sous peine d’être « inondée » … à raison de 6 serviettes hygiéniques entre 12h et 18h, c’est l’idéal pour bosser. Au bureau, c’est nickel. Après ce moment, hier soir je me disais « vu tout ce que j’ai perdu, il devait y avoir des restes, là c’est bien terminé. » sauf que non. Au vu de l’échographie de ce matin, il reste des débris de placenta et de muqueuse. Rebelotte avec le Cytotec que je dois prendre 2 jours de suite. Un week-end du 11 novembre qui s’annonce encore au top physiquement ! Moi qui voulais reprendre la danse demain, et le karaté lundi … vu les saignement qui m’attendent et les hémorragies surprises, je préfère attendre un peu.

Le planning pour les semaines à venir : une pilule prescrite à partir de ce soir pour que mes cycles redémarrent, du cytotec ce week-end, j’imagine que des saignements vont suivre (jusqu’à quand ? aucune idée …) Retour chez le docteur le 2 décembre pour vérifier que tout est parti sinon … intervention chirurgicale (mais j’ai décidé que NON !!! il n’y en aura pas besoin !). Au mieux, reprise des essais en janvier après les vacances de Noël. Encore 2 mois où je dois attendre. Attendre. Patienter. Puis, après les essais, combien de temps encore à attendre et patienter … Nous commençons à bien connaître la signification de ces mots. Positiver … toujours positiver … et s’occuper avec de nouveaux projets : avancer dans la décoration de l’appart et préparer les vacances au printemps, en Ecosse je l’espère. Puis en décembre, ce sera Noël, encore un sans notre bébé. Allez, on y croit !

Ce besoin de s’exprimer …

Ces derniers temps, je réalise que mon besoin d’exprimer mes soucis est de plus en plus fort. Cela va bientôt faire 2 ans que nous avons ce projet bébé. Et je ne sais pas pour combien de temps nous en avons encore …

Au départ, je ne voulais en parler à personne. Que ce projet reste le notre, celui de notre couple … puis petit à petit je l’ai évoqué à ma meilleure amie, mes parents, d’autres amis, mes collègues les plus proches … Certes j’avais envie de pouvoir leur faire la surprise d’être enceinte un jour, mais l’attente devenait trop longue pour garder ce projet secret. Les maladresses se multipliaient.

Mon conjoint et moi sommes très différents. Lui aurait voulu que l’on ne dise rien à personne. Rien depuis le départ. De mon côté, plus nous avançons (et traversons de nouveaux obstacles) plus j’ai besoin d’en parler. Je ne voulais parler de l’annonce de ma grossesse à personne, puis de ma fausse couche à personne … mais ces soucis sont trop lourds à porter pour moi. Les questions du type « alors, comment ça se fait que tu ne fais plus de sport ? Tout va bien ? Rien de grave ? » « Et vous, le projet bébé vous y pensez ? » ou la toute simple question : « alors comment vas-tu ? La forme ? » quand ton moral est à zéro et ton physique pas au top non plus … je ne sais pas toujours les gérer. Je sais mal mentir, je ne suis pas à l’aise avec le fait de mentir. Je n’ai pas honte de dire « non, ça va pas trop en ce moment« , ce n’est pas pour cela que je me plains. J’ai simplement besoin d’être vraie, prendre sur moi avec les directeurs, les collègues les moins proches, les personnes auxquelles je ne fais pas confiance OK, pourquoi mentir et cacher ce genre de soucis aux autres … ?

Mon conjoint à l’inverse pense que nous devons garder ces problèmes pour nous. Ce sont des problèmes relatifs à un couple, personne n’a à savoir, ou en tout cas très peu de monde. « Si tu as besoin de parler, je veux être là pour toi. On peut s’entraider tous les deux. » me dit-il. Oui, mais je ne veux pas que nous nous étouffions. Que chacun gère ses soucis plus celui de l’autre. Que chacun prenne sur lui. C’est important pour moi de pouvoir être vraie avec d’autres personnes … Et si l’on me pose des questions, mon conjoint me dit : « bah tu n’es pas obligée de répondre, de te justifier avec tes amis non ? » En effet, je ne suis pas obligée. Mais je ne me justifie pas. Les gens me posent cette question, c’est pour que je leur réponde honnêtement pas pour nous juger. Pourquoi leur mentir ?

Cela a été tout l’objet de notre discussions dimanche soir, suite à un de mes craquages (encore un). Depuis presque 3 semaines que j’ai fait cette fausse couche déclenchée, cela allait mieux. Nettement mieux. Mais, les saignement ont repris, les douleurs aussi. Je ne sais pas si ce sont mes règles (un peu tôt non ?) ou des « débris » … bref, cela m’a fait redescendre mon moral. Ce sang, ces caillots énormes me rappellent le mercredi 19 octobre après-midi où j’étais vraiment pas bien, seule à devoir évacuer cet oeuf vide. Vivement demain matin que le docteur puisse vérifier que tout est normal et tout est évacué !