Retour de vacances

Bonjour à toutes et à tous,

 

Un petit message pour donner des nouvelles. Je reviens de 8 jours en Ecosse. (un pays magique où nous avons eu du beau temps contrairement aux préjugés ^^) Un voyage qui était prévu depuis le début d’année, et qui était très attendu. Nous avons fait un petit road trip sur place en voiture, et comme quand j’avais prévu l’itinéraire je gardais en tête l’éventualité d’un bébé dans mon ventre, j’avais prévu des petites étapes. Avant le docteur m’avait donné son GO sans problèmes. (1h30 d’avion et 1000 km en voiture en 6 jours … c’est correct)

Ces 8 jours m’ont fait un bien fou. S’aérer l’esprit et découvrir de nouveaux paysages, une autre culture pendant quelques jours avec la personne qui partage notre vie. C’était génialissime. D’ailleurs, ces dernières années, ce qui m’a fait du bien, ce sont notamment les voyages que j’ai pu faire avec mon conjoint. Profiter de cette liberté à deux pour partir loin (ou pas !) et se ressourcer ensemble. Quelle que soit votre situation, (en PMA, avec des enfants ou pas) n’oubliez pas de passer de temps en temps des moments à deux. Une pause si besoin, des moments où, pendant quelques temps, vous ne croiserez plus personne que vous connaissez et où vous vous sentirez loin de tout (tout en pensant très fort à ses proches).

Sinon, la grossesse a l’air d’avancer normalement. Mise à part la fatigue toujours présente, je n’ai plus d’autres symptômes. Je deviens une marmotte non-stop au grand désarroi de mon cher et tendre ! (qui garde toujours une attitude au top avec moi) Mais plus de symptômes « sympathiques » de la grossesse. J’ai choisi le docteur qui suivra ma grossesse jusqu’à mon accouchement car il est en clinique (à 5-10 minutes de chez moi). J’ai eu les résultats des risques de trisomie qui sont rassurants (1/10000 même si le risque 0 n’existe certes jamais) C’est bizarre mais parfois j’ai encore du mal à réaliser … et pourtant je porte la vie. Cette grossesse démarre à merveille, pourvu que ça dure.

Sachez aussi que je pense très très très souvent à tous ces couples qui galèrent. Que je vous connaisse ou non, je pense à vous. Vraiment. Et je me dis toujours cette phrase (peut-être juste pour me rassurer), rien n’arrive par hasard, tous les combats que vous affrontez ne mènent pas à rien et font partie du chemin vers le bonheur. C’est naïf, mais c’est ma façon de penser. Beaucoup de courage et d’espoir à ceux qui sont sur la route !

Tout va bien …

Juste pour vous dire : hier échographie des 5SG.

Tout va bien. Le petit embryon fait 10mm, on a entendu le coeur battre … j’ai pleuré de joie, d’émotion. J’avais tellement imaginer ce moment. Nous étions tellement heureux. Tout n’est pas gagné, je le sais, mais je savoure cette première étape victorieuse. Pourvu que ça dure. Rendez-vous le 15 mai pour ma prochaine étape des 10SG.

J-4 avant la première étape

Rendez-vous prévu vendredi 7 avril à 16h45 pour savoir :

  • s’il y a bien un embryon,
  • s’il est bien placé,
  • si le petit coeur bat.

Bref. Si tout va bien et que nous pouvons souffler un peu jusqu’à la 10ème semaine. Mais, je sais pas, ce coup-ci, je le sens bien. J’y crois. On croise les doigts.

Compassion, peine et pitié …

Un petit article pour évoquer ici un certain nombre de choses que j’ai sur le coeur. Mon coeur qui devient de plus en plus fragile avec ce projet bébé qui s’éternise. Et ma susceptibilité de plus en plus sensible …

Je me rends compte, qu’inconsciemment, je suis jalouse et j’en veux à la terre entière. Les questions sur nos projets deviennent vraiment gênantes …

Le week-end dernier nous voyons de la famille à mon conjoint dont son cousin. Adorables avec sa conjointe, ils viennent d’être parents en juillet dernier et ne savent pas pour notre projet bébé. Lui aussi était persuadé, comme çhaque fois que l’on se voit depuis un an, que nous allons lui annoncer une bonne nouvelle. « Et vous, pas de bonne nouvelle à annoncer ? » « Non. » une petite carte de voeux accompagne les cadeaux que nous nous offrons « Bonne année 2017 … en espérant qu’un petit cousin ou cousine soit dans vos projets ! » Si ils savaient …

Les annonces de grossesse deviennent également … très compliquées. Surtout quand elles sont publiques, en mode « célébration de la nouvelle » devant 5-10 personnes. Il y a peu de temps, j’ai appris qu’une amie était enceinte, et j’étais sur le coup réellement ravie pour elle, elle me l’a dit en tête à tête (elle est au courant pour notre situation). Puis, nous avons vu des amis ensemble, et là, ce qui a dû arriver arriva, un couple d’amis annonce ses fiançailles, mon amie et son mari annoncent la grossesse. Ribambelle de félicitations, de joie et d’enthousiasme. Moi, seule (car mon conjoint n’était pas là) reste discrète, sans euphorie mais essaie de participer sans attirer l’attention. Et là, moment tant redouté, un ami (devenu papa il y a un peu plus d’un an) me demande : « et toi alors ? pas de bonne nouvelle à annoncer ?! » avec un grand sourire, persuadé que j’allais dire quelque chose de positif. Moi : « ah non ! » j’ai les larmes aux yeux. Tout le monde me remarque. Il me dit un « désolé, excuse-moi » rempli de malaise et de compassion. Je m’isole et lui explique à lui et sa conjointe le projet bébé, la fausse couche … je pleure. Ils me réconfortent.

Puis l’après-midi reprend son cours. J’étais seule. Seule malgré le regard bienveillant et plein de compassion de tous mes amis. Malgré leur effort pour me redonner le sourire. Même ces gestes gentils et attentionnés je ne les vis plus bien. Ceux-ci me blessent alors qu’ils devraient me réconforter. Je me sens encore plus « anormale », « handicapée », « malade ». Mais, comment réagir face à l’infertilité des autres quand on n’est pas concernés et de plus que l’on a eu un enfant sans souci ? La réponse idéale n’existe pas. Et je ne peux en vouloir à personne de poser des questions sur nos projets bébé quand ils ne savent pas, ce genre de questions est tout à fait normal. Moi-même je poserais ses questions spontanément. Avoir envie de connaître les projets de des proches c’est tout à fait normal. Comment puis-je en vouloir aux gens qui ont de la peine pour nous ? C’est naturel et bienveillant. Mais je n’arrive plus. Je n’arrive plus à assumer ce parcours, ces échecs devant les autres, je n’arrive plus à cacher ma culpabilité, de ma responsabilité dans cette infertilité et mon mal-être. La seule solution à tout cela, que cela fonctionne rapidement ! En attendant, éviter au maximum les grandes célébrations de grossesse et les échanges avec les femmes enceintes qui se plaignent de tous les effets secondaires. C’est totalement égoïste de ma part, mais c’est mieux pour tout le monde.

 

C’est reparti.

Tout d’abord, bonne année à toutes et à tous. Je vous souhaite une année sous le signe de la sérénité. Pour toutes celles et tous ceux qui sont comme nous et attendent que le projet bébé se concrétise enfin, je ne vous souhaite rien de moins que la réalisation de ce beau projet. En attendant, que la patience reste avec vous. Profitez-en pour savourer chaque moment à deux et renforcer votre amour l’un pour l’autre. Mais surtout, personnellement, ne perdez pas confiance en vous, croyez en vous, vous êtes individuellement génial !

En disant cela, je tente de me parler à moi-même. Oui, car cette nouvelle année marque aussi pour nous les 2 ans depuis lesquels nous avons décidé d’avoir un bébé. « Joyeux anniversaire ! » Qui dit nouvelle année, dit bilan de celle qui a précédé, dit aussi nouvelles interrogations : « est-ce qu’enfin cela va être notre année ?! » Pensées pourries et grands espoirs se chamaillent en ce moment dans ma tête … mais l’espoir va prendre le dessus.

J’ai pris hier ma dernière pilule Minidrill, samedi on reprend les injections. J’ai hâte. Et tant pis pour tous les effets secondaires. Y croire, sans trop en attendre non plus. Trouver son équilibre. Avancer à deux … encore bonne année à vous !

Bye bye 2016

H-5 avant 2017 … je n’avais pas prévu d’écrire maintenant. Dans 1h je vais chez des amis fêter le nouvel an, il faut que je me dépêche je ne suis pas habillée, apprêtée, bref pas prête ! Mais j’avais envie d’écrire maintenant car j’ai un énorme élan de tristesse en cette fin d’année … et je ne veux pas l’exprimer ce soir avec nos amis car je veux que ce moment soit joyeux.

En attendant, là maintenant, je suis triste. Une année encore qui se termine à 2 et non à 3. Même pas à 2 et demi. Pas de bébé en route. Il y a un peu plus de 3 mois, j’apprenais par des tests de grossesse et une prise de sang que j’était enceinte. Je croyais que ce 31 décembre, j’annoncerai la bonne nouvelle à tout le monde. Je croyais que je ne pourrai pas manger de saumon fumé ou de charcuterie pour une bonne raison. Mais non. Ce soir, ce sera une amie à moi qui ne pourra pas car elle est enceinte… et pas moi.

2017 sera notre année. Dans un an jour pour jour, nous serons 3. Ou nous serons 2 avec un bébé dans mon ventre. C’est décidé. Cela se passera comme ça. Pas autrement.

Bon réveillon à tous. De l’amour, de la joie et de la paix pour vous et vos proches.

La positive attitude (2) !

Plus d’un mois après l’annonce de  l’oeuf clair, je positive plus que jamais.

J’ai hâte. J’ai hâte car au fond de moi je sais que cela va « bientôt marcher ». Rendez-vous vendredi après-midi, pour savoir comment les choses se poursuivent, le docteur avait parlé de janvier pour reprendre les essais (et si jamais on pouvait reprendre début décembre ^^ ?)

J’ai pu tomber enceinte au bout du premier cycle de stimulations avec ovulation. Ce n’est qu’une question de mois (combien ? 2 ? 6 ? 12 ? 20 ? 36 … je vais arrêter de compter là pour le moment…) en attendant je profite de ce moment où mon corps est un peu sous repos hormonal. Pas de Duphaston, ni Gonal-F, ni Ovitrelle … juste la pilule Minidrill pour mettre mes ovaires au repos. Je n’ai aucune douleur, aucune gêne, beaucoup moins de fatigue, je peux reprendre le sport sereinement. Je me retrouve. Et je retrouve mon corps. Je vais également retrouver ma silhouette car avec tout ça, l’arrêt du sport, j’ai repris les 2 kilos que j’avais réussi à perdre.

Rien n’arrive par hasard. Je vais profiter de ce moment de « repos ». Je vais profiter des fêtes, de la famille, des amis, avec l’esprit apaisé. Pas de stress pour le moment, pas d’inquiétude. Juste l’impatience, et au final … par moment on tente de s’y habituer :).

La vie est belle, même sans enfant (pour le moment)… alors profitons-en !

Subir / Se réjouir des annonces de grossesse.

Un dessin de Dodeline dessine que j’ai découvert et qui correspond tout à fait à mon état d’esprit …

Les annonces de grossesse se poursuivent autour de moi … Au boulot, sur Facebook, etc. Je vais être honnête : je n’en peux plus ! Pourquoi le monde ne s’arrête pas de tourner le temps que je fasse mon bébé ? Comment ça, le monde ne tourne pas autour de moi ???!!!! Oui. J’ai des pensées profondément égocentriques, égoïstes, narcissiques … je m’en veux pour cela. Je m’en veux de devenir cette personne aigrie qui n’arrive pas à simplement se réjouir pour ce genre de bonnes nouvelles. Bien sûr, que j’ai ce sentiment, je me réjouis du bonheur de ces personnes qui vont avoir un bébé, c’est vrai. Mais, à chaque fois, simultanément, j’ai ce sentiment pourri d’envie, de jalousie, de tristesse, d’interrogation, d’incompréhension : « pourquoi pas nous ? »

A côté de cela, je vais mieux. Je reprends le sport. Je retrouve mon quotidien de jeune femme active. J’ai hâte, nous avons hâte. Prochain rendez-vous le 2 décembre, pourvu que tout soit évacué … et puis, pourquoi pas reprendre les essais courant décembre, si mes cycles le permettaient. On reprend les bonnes habitudes, et les mêmes impatiences. En attendant, Noël arrive, et ça, je vais en profiter à fond !

 

Au ralenti.

Rendez-vous ce matin chez le docteur pour une échographie de contrôle afin de voir si tout a bien été évacué.

Au passage, hier après-midi a été très compliqué pour moi. J’ai voulu aller courir le midi, mais j’ai dû rentrer après 10 minutes de courses pour urgences rouges ! Des pertes de sang et de caillots tout l’après-midi. Devoir aller aux toilettes toutes les 45 – 60 minutes pour changer sa protection sous peine d’être « inondée » … à raison de 6 serviettes hygiéniques entre 12h et 18h, c’est l’idéal pour bosser. Au bureau, c’est nickel. Après ce moment, hier soir je me disais « vu tout ce que j’ai perdu, il devait y avoir des restes, là c’est bien terminé. » sauf que non. Au vu de l’échographie de ce matin, il reste des débris de placenta et de muqueuse. Rebelotte avec le Cytotec que je dois prendre 2 jours de suite. Un week-end du 11 novembre qui s’annonce encore au top physiquement ! Moi qui voulais reprendre la danse demain, et le karaté lundi … vu les saignement qui m’attendent et les hémorragies surprises, je préfère attendre un peu.

Le planning pour les semaines à venir : une pilule prescrite à partir de ce soir pour que mes cycles redémarrent, du cytotec ce week-end, j’imagine que des saignements vont suivre (jusqu’à quand ? aucune idée …) Retour chez le docteur le 2 décembre pour vérifier que tout est parti sinon … intervention chirurgicale (mais j’ai décidé que NON !!! il n’y en aura pas besoin !). Au mieux, reprise des essais en janvier après les vacances de Noël. Encore 2 mois où je dois attendre. Attendre. Patienter. Puis, après les essais, combien de temps encore à attendre et patienter … Nous commençons à bien connaître la signification de ces mots. Positiver … toujours positiver … et s’occuper avec de nouveaux projets : avancer dans la décoration de l’appart et préparer les vacances au printemps, en Ecosse je l’espère. Puis en décembre, ce sera Noël, encore un sans notre bébé. Allez, on y croit !

Ce besoin de s’exprimer …

Ces derniers temps, je réalise que mon besoin d’exprimer mes soucis est de plus en plus fort. Cela va bientôt faire 2 ans que nous avons ce projet bébé. Et je ne sais pas pour combien de temps nous en avons encore …

Au départ, je ne voulais en parler à personne. Que ce projet reste le notre, celui de notre couple … puis petit à petit je l’ai évoqué à ma meilleure amie, mes parents, d’autres amis, mes collègues les plus proches … Certes j’avais envie de pouvoir leur faire la surprise d’être enceinte un jour, mais l’attente devenait trop longue pour garder ce projet secret. Les maladresses se multipliaient.

Mon conjoint et moi sommes très différents. Lui aurait voulu que l’on ne dise rien à personne. Rien depuis le départ. De mon côté, plus nous avançons (et traversons de nouveaux obstacles) plus j’ai besoin d’en parler. Je ne voulais parler de l’annonce de ma grossesse à personne, puis de ma fausse couche à personne … mais ces soucis sont trop lourds à porter pour moi. Les questions du type « alors, comment ça se fait que tu ne fais plus de sport ? Tout va bien ? Rien de grave ? » « Et vous, le projet bébé vous y pensez ? » ou la toute simple question : « alors comment vas-tu ? La forme ? » quand ton moral est à zéro et ton physique pas au top non plus … je ne sais pas toujours les gérer. Je sais mal mentir, je ne suis pas à l’aise avec le fait de mentir. Je n’ai pas honte de dire « non, ça va pas trop en ce moment« , ce n’est pas pour cela que je me plains. J’ai simplement besoin d’être vraie, prendre sur moi avec les directeurs, les collègues les moins proches, les personnes auxquelles je ne fais pas confiance OK, pourquoi mentir et cacher ce genre de soucis aux autres … ?

Mon conjoint à l’inverse pense que nous devons garder ces problèmes pour nous. Ce sont des problèmes relatifs à un couple, personne n’a à savoir, ou en tout cas très peu de monde. « Si tu as besoin de parler, je veux être là pour toi. On peut s’entraider tous les deux. » me dit-il. Oui, mais je ne veux pas que nous nous étouffions. Que chacun gère ses soucis plus celui de l’autre. Que chacun prenne sur lui. C’est important pour moi de pouvoir être vraie avec d’autres personnes … Et si l’on me pose des questions, mon conjoint me dit : « bah tu n’es pas obligée de répondre, de te justifier avec tes amis non ? » En effet, je ne suis pas obligée. Mais je ne me justifie pas. Les gens me posent cette question, c’est pour que je leur réponde honnêtement pas pour nous juger. Pourquoi leur mentir ?

Cela a été tout l’objet de notre discussions dimanche soir, suite à un de mes craquages (encore un). Depuis presque 3 semaines que j’ai fait cette fausse couche déclenchée, cela allait mieux. Nettement mieux. Mais, les saignement ont repris, les douleurs aussi. Je ne sais pas si ce sont mes règles (un peu tôt non ?) ou des « débris » … bref, cela m’a fait redescendre mon moral. Ce sang, ces caillots énormes me rappellent le mercredi 19 octobre après-midi où j’étais vraiment pas bien, seule à devoir évacuer cet oeuf vide. Vivement demain matin que le docteur puisse vérifier que tout est normal et tout est évacué !