Des nouvelles du front !

Petites news sur notre avancement.

3 mois après la fausse couche, j’ai repris les stimulations (c’était le 21 janvier dernier). Je n’ai jamais été aussi contente de me faire des piqûres ! L’espoir à nouveau là. Mais, à la première écho de contrôle, un premier docteur me dit qu’une masse vascularisée était encore dans mon utérus … (polype ou débris placentaires de la dernière fausse couche ?) Le gyneco qui me suit me dit que vu que les stimulations sont commencées il faut continuer ce cycle. Deuxième échographie (faite par un deuxième docteur),  une masse plus petite (plus grand chose !) est encore là donc il s’agit sûrement de débris que je finis de perdre progressivement… Troisième échographie, le docteur (un troisième encore un différent !) ne s’est pas attardé sur l’utérus, il n’a rien vu, mais a vite compté les foliculles dans les ovaires … mais, bien entendu comme tout ne se passe jamais comme prévu avec moi, le docteur qui a fait l’échographie s’est trompé en faisant le compte-rendu. Je fais les échographies dans un centre de radiologie, et les résultats (compte-rendu écrit uniquement) sont envoyés à mon gyneco. Mon gyneco ne recevant que le compte-rendu et adaptant le traitement en fonction de cela n’a pas la radio en tant que telle et ne peut voir l’image …Heureusement, en relisant moi-même correctement le soir et en comparant le compte-rendu écrit au comptage apparaissant sur l’échographie j’ai vu que le troisième docteur avait écrit que plusieurs follicules faisaient 16,4mm et 16,8mm au lieu de 7,4mm et 7,8mm en plus d’un follicules de 19,8mm. (« sept » ou « seize » c’est proche quand on le dit. Si on ne relit pas son compte rendu et qu’on utilise son super logiciel qui retranscrit ce que l’on dicte oralement ça peut faire une grosse erreur en termes d’interprétation !)

Un appel au gyneco le lendemain, une explication avec image et preuves de l’erreur du docteur, on sauve la mise ! Bref, on a failli passer à côté de l’ovulation à cause d’un docteur inattentif, mais finalement ovulation déclenchée le lendemain. Sans surprise, cela n’a pas fonctionné … et vu ce que j’ai évacué (des choses très bizarres, je vous épargnerai les détails !) au début de mes règles ces jours-ci, je crois que c’était les derniers débris qui devaient (entre autre) bloquer.

Donc, ce soir à J3, rebelotte, on reprend les injections et on y croit pour ce mois-ci. Echographie mercredi (dans un autre centre de radiologie car les erreurs des médecins non attentifs, merci, très peu pour moi !)

Sinon, je commence à penser sérieusement aux inséminations artificelles si les 2 prochains cycles sont des échecs … Monsieur veut encore attendre (je pense qu’il y croit encore plus que moi pour ce mois-ci ^^!)

A suivre.

Compassion, peine et pitié …

Un petit article pour évoquer ici un certain nombre de choses que j’ai sur le coeur. Mon coeur qui devient de plus en plus fragile avec ce projet bébé qui s’éternise. Et ma susceptibilité de plus en plus sensible …

Je me rends compte, qu’inconsciemment, je suis jalouse et j’en veux à la terre entière. Les questions sur nos projets deviennent vraiment gênantes …

Le week-end dernier nous voyons de la famille à mon conjoint dont son cousin. Adorables avec sa conjointe, ils viennent d’être parents en juillet dernier et ne savent pas pour notre projet bébé. Lui aussi était persuadé, comme çhaque fois que l’on se voit depuis un an, que nous allons lui annoncer une bonne nouvelle. « Et vous, pas de bonne nouvelle à annoncer ? » « Non. » une petite carte de voeux accompagne les cadeaux que nous nous offrons « Bonne année 2017 … en espérant qu’un petit cousin ou cousine soit dans vos projets ! » Si ils savaient …

Les annonces de grossesse deviennent également … très compliquées. Surtout quand elles sont publiques, en mode « célébration de la nouvelle » devant 5-10 personnes. Il y a peu de temps, j’ai appris qu’une amie était enceinte, et j’étais sur le coup réellement ravie pour elle, elle me l’a dit en tête à tête (elle est au courant pour notre situation). Puis, nous avons vu des amis ensemble, et là, ce qui a dû arriver arriva, un couple d’amis annonce ses fiançailles, mon amie et son mari annoncent la grossesse. Ribambelle de félicitations, de joie et d’enthousiasme. Moi, seule (car mon conjoint n’était pas là) reste discrète, sans euphorie mais essaie de participer sans attirer l’attention. Et là, moment tant redouté, un ami (devenu papa il y a un peu plus d’un an) me demande : « et toi alors ? pas de bonne nouvelle à annoncer ?! » avec un grand sourire, persuadé que j’allais dire quelque chose de positif. Moi : « ah non ! » j’ai les larmes aux yeux. Tout le monde me remarque. Il me dit un « désolé, excuse-moi » rempli de malaise et de compassion. Je m’isole et lui explique à lui et sa conjointe le projet bébé, la fausse couche … je pleure. Ils me réconfortent.

Puis l’après-midi reprend son cours. J’étais seule. Seule malgré le regard bienveillant et plein de compassion de tous mes amis. Malgré leur effort pour me redonner le sourire. Même ces gestes gentils et attentionnés je ne les vis plus bien. Ceux-ci me blessent alors qu’ils devraient me réconforter. Je me sens encore plus « anormale », « handicapée », « malade ». Mais, comment réagir face à l’infertilité des autres quand on n’est pas concernés et de plus que l’on a eu un enfant sans souci ? La réponse idéale n’existe pas. Et je ne peux en vouloir à personne de poser des questions sur nos projets bébé quand ils ne savent pas, ce genre de questions est tout à fait normal. Moi-même je poserais ses questions spontanément. Avoir envie de connaître les projets de des proches c’est tout à fait normal. Comment puis-je en vouloir aux gens qui ont de la peine pour nous ? C’est naturel et bienveillant. Mais je n’arrive plus. Je n’arrive plus à assumer ce parcours, ces échecs devant les autres, je n’arrive plus à cacher ma culpabilité, de ma responsabilité dans cette infertilité et mon mal-être. La seule solution à tout cela, que cela fonctionne rapidement ! En attendant, éviter au maximum les grandes célébrations de grossesse et les échanges avec les femmes enceintes qui se plaignent de tous les effets secondaires. C’est totalement égoïste de ma part, mais c’est mieux pour tout le monde.

 

C’est reparti.

Tout d’abord, bonne année à toutes et à tous. Je vous souhaite une année sous le signe de la sérénité. Pour toutes celles et tous ceux qui sont comme nous et attendent que le projet bébé se concrétise enfin, je ne vous souhaite rien de moins que la réalisation de ce beau projet. En attendant, que la patience reste avec vous. Profitez-en pour savourer chaque moment à deux et renforcer votre amour l’un pour l’autre. Mais surtout, personnellement, ne perdez pas confiance en vous, croyez en vous, vous êtes individuellement génial !

En disant cela, je tente de me parler à moi-même. Oui, car cette nouvelle année marque aussi pour nous les 2 ans depuis lesquels nous avons décidé d’avoir un bébé. « Joyeux anniversaire ! » Qui dit nouvelle année, dit bilan de celle qui a précédé, dit aussi nouvelles interrogations : « est-ce qu’enfin cela va être notre année ?! » Pensées pourries et grands espoirs se chamaillent en ce moment dans ma tête … mais l’espoir va prendre le dessus.

J’ai pris hier ma dernière pilule Minidrill, samedi on reprend les injections. J’ai hâte. Et tant pis pour tous les effets secondaires. Y croire, sans trop en attendre non plus. Trouver son équilibre. Avancer à deux … encore bonne année à vous !

Retour à la case départ !

Au fait ! Après cette désillusion de grossesse non évolutive qui me permet de reprendre un nouveau départ, je n’ai pas encore dit que j’ai aussi fait marche arrière concernant le boulot …

Jeudi (lendemain de ma fausse couche déclenchée et de la news de mon oeuf clair) un des employeurs pour lesquels j’avais postulé m’a rappelé en me confirmant avec enthousiasme que mon profil avait été retenu … sauf que j’ai changé d’avis. Le poste était idéal professionnellement : plus moderne, plus de responsabilités, plus près de chez moi …

Ce début de grossesse, les sauts d’humeur et les rendez-vous médicaux m’ont permis de réfléchir. Je ne serai pas prête à affronter le stress de la PMA ou d’une grossesse combinée à un nouveau boulot. Qui dit nouveau boulot dit nouvelles responsabilités, nouveaux collègues, nouveau challenge, nouveaux horaires. Il faut faire ces preuves. Je ne suis pas prête à cela. Pas cette année. Je me suis tout simplement posée la question suivante : quelle est le plus important ? Ma vie personnelle ou ma vie professionnelle ? Et clairement c’est la première. Je mets ma carrière de côté. Tant pis pour ma stimulation professionnelle. Je profite de ce que j’ai de positif actuellement : des collègues en or, un équilibre vie privé/vie pro qui me permet de gérer sereinement mon projet bébé, et un congé maternité qui pourra m’être payé (car selon la convention dans laquelle je suis et dans laquelle mon nouvel employeur est, si une grossesse arrive la première année d’embauche, l’employeur ne paie pas le congé maternité à l’employée, seul un revenu équivalent à 70% du plafond de la sécu nous est versé …) . Je ne vais pas m’endormir pour autant, au contraire. Je vais demander des formations, une augmentation pour la masse de travail qui arrive, et éclaircir certains points obscurs quant à mes responsabilités et mon périmètre d’action.

Ne sachant pas me taire, j’ai été honnête et transparente avec l’employeur prêt à m’embaucher. J’ai tout raconter. Et il a compris mais a aussi dit : « C’est mieux pour tout le monde. » phrase qui me confirme que j’ai fait le bon choix. Une potentielle grossesse dans l’année aurait été mal vue. Les rendez-vous PMA auraient été compliqués à placer. Ce choix ne me fait pas spécialement plaisir, mais je sais que j’ai fait le choix qui me correspondait. Maintenant, y’a plus qu’à vite concrétiser ce projet. Ca fera 2 ans début janvier …

En attendant, je retourne au boulot. Ça tombe bien, aujourd’hui, on fête la grossesse d’une collègue (sa deuxième en 1 an et demi). Une semaine après ma fausse couche déclenchée, ça tombe à pic … PRENDRE SUR SOI, NE PAS SE COMPARER … Courage.

Voilà, c’est fini …

Une échographie, un oeuf vide, une fausse couche déclenchée avec Cytotec hier midi. Douleurs atroces, vomissements, frissons, beaucoup de saignements …

J’allume la télé et entends cette chanson. Rien n’arrive par hasard.

Mais, on reprend un nouveau départ et on positive.

Humeur morose … mais on continue d’y croire

Bizarrement, le dernier article a dû me porter la poisse. Alors que je me disais que je vivais les choses assez bien, depuis une dizaine de jours, je suis d’humeur morose. Je suis beaucoup moins patiente, je suis irritable, et mon conjoint en paie les frais. Les petits défauts ou reproches (pas bien graves) que je connaissais de son côté me font perdre patience parfois. La faute aux hormones ou à mon caractère pourri ? Les deux sûrement. Je me sens fatiguée, je me sens pas très bien dans ma peau, je ne me sens pas bien tout court. Je ne me sens pas féminine, pas belle,  ma peau est de plus en plus abimée par des poussées d’acné ou d’eczéma, j’ai l’impression d’avoir 14 ans (merci le maquillage de m’aider à camoufler cela !), donc pour m’aider à changer de tête, j’ai fait un passage chez le coiffeur.

Le weekend dernier, nous étions à la campagne entre amis. Une nouvelle annonce de grossesse histoire de me rappeler encore une fois que nous ça ne marche pas. Une annonce qui m’a mis à cran, et qui après m’avoir rendu très heureuse pour les parents, a laissé place à une crise entre mon ami et moi. Nous avons du mal à nous comprendre. Lui, adepte de la philosophie « Je vais bien, tout va bien ! », tentant de blaguer de tout maladroitement quitte à cacher son vrai malêtre VS Moi qui ai besoin d’extérioriser mes émotions, de pleurer et qui suis à fleur de peau. Heureusement, nos amis sont adorables, compréhensifs et ces petits moments se résolvent sans souci. Le couple d’amis annonçant la grossesse me touche d’ailleurs particulièrement, ils ont mis 2 ans et demi pour avoir leur premier enfant, et là, 6 mois après cette naissance, une annonce de grossesse non prévue les enchante. Je suis ravie pour eux. Cela me donne de l’espoir. Ils sont passés par ces moments que nous vivons et du coup, cela fait du bien d’en parler ensemble. Et en même temps, cela m’a fait mal car cela m’a ramené à notre échec d’essais bébé depuis 1 an et 9 mois.

Ce matin encore, crise de larmes de mon côté. Perte de confiance en moi, grosse remise en question que j’ai fait subir à mon conjoint : « je suis nulle, je suis infernale en ce moment, je ne me reconnais pas … ni physiquement ni psychologiquement … qu’est-ce que tu fais avec une fille comme moi ? » Et il a été adorable, pas comme toujours, mais comme souvent ^^.

Sinon, à côté de cette crise de déprime persistante, j’ai profité d’un weekend à Europapark de mercredi à vendredi avec des amis. Ca fait du bien. Nous avons dû faire une prise de sang et écho de contrôle jeudi pour la stimulation ovarienne. Verdict, un follicule à 16 mm, wouaouh ! La bonne nouvelle qui fait du bien. Donc, le docteur m’a dit de faire encore deux piqûres de Gonal-F puis l’injection d’Ovitrelle aujourd’hui : samedi (y’a-t-il une heure précise pour la faire ? Je comptais la faire vers 19h avant d’aller à un repas en famille qui risque de durer jusque tard le soir). Un cycle ovulatoire, peut-être le premier depuis un long moment. Au programme du week-end, des calins en amoureux, avec l’espoir que cela fonctionne. On croise les doigts … Quoiqu’il arrive, si j’arrive à ovuler, c’est déjà un pas important.

S’envoyer des fleurs … !

J’ai tendance à écrire quand ça ne va pas forcément. Et bien là, j’avais envie de faire passer un coup de coeur. Un coup de coeur très égocentrique, car j’ai envie de m’envoyer des fleurs (pour une fois !) puisque j’ai envie de parler de la façon dont je vis les choses depuis 1 an et 8 mois.

J’avais beau savoir que nous galèrerions pour arriver au bout de ce projet bébé, je redoutais énormément l’attente. Ma patience n’étant de base pas ma qualité première, je redoutais énormément cette attente, les annonces de grossesse, les naissances … Alors oui, je ne vais pas le cacher, ça me fait toujours un pincement au coeur quand je vois autour de moi ces personnes annoncer ces bonnes nouvelles, et nous présenter leur MINI personnages à la naissance, mais malgré tout, j’arrive encore à me réjouir pour eux. J’apprends à garder pour moi les pensées envieuses, jalouses ou aigries et surtout à ne pas les laisser prendre trop d’espace dans ma tête. J’arrive à me projeter dans d’autres domaines (vie professionnelle), à rester active en faisant du sport, à voir mes amis, profiter du temps libre que j’ai pour le moment. J’arrive aussi à gérer ma nature hyper-sensible qui n’aime pas tout l’aspect médical : je gère mes piqûres toute seule, les échographies multiples (et les secrétaires médicales pas toujours aimables ni compréhensives), je gère toutes ces hormones qui font que mon corps est un peu bizarre et ne réagit pas toujours comme je le souhaite …

Globalement, je suis plutôt fière de la façon dont j’aborde les choses. Je reste sereine, motivée, je reste finalement … heureuse. Bien sûr que j’ai hâte, et que le bonheur sera encore plus important, mais finalement, je me dis que rien n’arrive par hasard. Cette épreuve longue et pas facile m’apprend à être patiente. Elle m’apprend à être plus forte. Elle nous apprend à nous connaître et nous rapprocher encore plus mon conjoint et moi. Et si finalement, tout cela faisait partie de notre chemin vers le bonheur … ?

Ce soir, rendez-vous chez le docteur pour revoir le traitement. Restons positif le plus longtemps possible …

Aide naturelle : et les huiles essentielles ?

Sujette à de nombreux soucis pas bien graves mais enquiquinants surtout en ce qui concerne ma peau : acné, eczéma, mycoses de plus en plus régulières … et en ayant marre des réponses des docteurs qui se soldent soit par des solutions pas toujours efficaces, soit par des traitements forts ou antibiotiques qui ne me plaisent guère plus car elles ne soignent pas mais apaisent les symptômes, j’ai décidé de réfléchir à des méthodes plus douces et plus naturelles qui à terme pourraient aider à atténuer tous ces soucis de façon durable. J’ai donc fait des recherches et ai découvert les vertus de l’huile essentielle d’arbre à thé (antifongique, anti-inflammatoire, apaise les démangeaisons …) que je commence à utiliser en dilution avec de l’huile de coco. Cette huile est une incontournable et est facile à utiliser que ce soit pour la diffuser, la respirer ou l’appliquer en dilution avec une huile végétale. Les huiles étant tout de même assez délicates à manipuler je ne veux pas non plus rentrer dans des utilisations à outrance sans savoir de quoi il s’agit. Alors celle-ci me paraissait parfaite pour découvrir l’aromathérapie.

Du coup, dans cette recherche éternelle de bien-être et de reprise de confiance en moi (car le fond du problème est là : j’en ai marre de ne pas me sentir complètement bien et libre dans ma peau !), je me demandais si vous aviez déjà testé ces huiles (ou autres astuces naturelles : aliments, boissons, etc.) pour vous aider à vous sentir mieux ? Qu’on se le dise, je n’attends pas de miracle de la part de ces huiles. Mais si cela peut être un moyen de réguler les hormones, les cycles, augmenter la libido et également être utiliser en complément cosmétique pour réguler le sébum, la transpiration… je me dis que ces éléments peuvent contribuer à notre bien-être et aussi à la fertilité ?

Dites-moi vos astuces, vos conseils ! Je suis preneuse !

C’est pas grave … mais ça va pas.

Il y a peu de temps, j’ai évoqué notre projet bébé laborieux à une ancienne collègue et désormais amie qui a traversé de dures épreuves (elle a eu une tumeur au cerveau). En lui en parlant, j’avais les larmes aux yeux … j’avais un peu honte, car je me disais que ce n’était rien par rapport à ce qu’elle a déjà traversé et je lui répétais « (…) mais ça va ! je suis désolée, je sais pas pourquoi je pleure, ça me tient à coeur, mais pourtant ça va ! Y’a rien de grave, je suis en bonne santé, c’est juste que le projet est long à réaliser, mais ça va ! » Et elle m’a dit : « arrête de te dire qu’il y a pire, qu’il y a des gens qui sont malades, que des enfants meurent de faim … on ne compare pas les soucis des gens. Tu as le droit de dire que ça ne va pas. C’est normal. Tu as le droit de dire que tu en as marre et que ça te pèse et que tu as pas le moral, arrête de culpabiliser. »

Et en en reparlant avec ma meilleure amie qui a elle aussi eu des soucis de santé longs, pesants, douloureux … elle m’a dit que j’avais déjà fait ça avec elle (Nadia si tu passe par là ^^). Et je me rends compte que parfois je me persuadais que ça allait. En relativisant, en me disant que les soucis des autres pouvaient être plus graves, dans un sens je me convainquais que ça allait. J’ai réalisé qu’il fallait que je lâche plus prise par rapport à mes émotions et mon ressenti.

Alors certes je garde la positive attitude comme ligne directrice dans mon esprit, mais ces derniers jours, je dois l’admettre car je sais que c’est comme ça que j’irai aussi mieux, ça va pas top. Le moral n’est pas bon. J’avais beau savoir que la stim aurait peu de chances de marcher du premier coup, le fait qu’il n’y ait aucune évolution, aucun signe de réaction du côté des follicules, ça m’a mis un coup au moral.

A côté de ça, j’ai voulu être attentive aux effets secondaires du Gonal F (que j’ai commencé en même temps que l’arrêt estival du sport !), rien de méchant, bizarrement j’ai perdu du poids (sûrement du muscle à cause des 4h de sport en moins que le reste de l’année !) mais je sens que mon ventre est un peu ballonné, j’ai eu une bonne crise d’eczéma qui a commencé un peu avant les piqûres et s’est finie il y a peu (résultat sûrement, de la chaleur, du stress et peut-être des hormones, ma peau est ma fragilité immunitaire, au moindre changement, paf ! elle réagit ! contrairement à mes p***** d’ovaires !), j’avais des douleurs par-ci par-là mais qui passaient donc sûrement rien à voir avec les hormones. Ce qui me gêne, c’est cette perte de contrôle sur mon corps, sur ma vie, sur celle de mon conjoint. Et pour combien de temps ?

Je craque donc régulièrement ces derniers temps. Je suis même irritable. Quelques collègues et surtout mon conjoint en paient les frais. Mais dimanche soir, j’ai craqué devant lui. J’avais beau me cacher en faisant genre je faisais la cuisine, il a vu que ça allait pas. Il voulait me prendre dans les bras, mais je baissais la tête. Je ne voulais pas qu’il me voit pleurer.

« Lève la tête. Je t’aime fort tu sais. Tu es la meilleure. Je suis fière de toi. De ce que tu fais pour nous deux. »

Des mots qui m’ont profondément touchée. Heureusement qu’il est là ❤

1ères stimulations : mes ovaires, grosses fainéasses !

J 16, et 14 jours d’injections de Gonal F plus tard … mes ovaires dorment toujours !

Pour commencer cette stimulation, les doses étaient minimales. 7 jours à 37,5 unités, 4 jours à 50 unités puis 2 à 75 unités… et les follicules n’ont pas bougé en une semaine. Tous bloqués entre 5 et 8mm. Taux d’oestradiol en baisse … L’ovulation n’est pas prête d’être déclenchée. Comme le docteur est en congés ce soir, au vu de la réaction inexistante de mes ovaires  mes résultats il m’a dit de continuer les injections de 75 unités jusque samedi soir inclus. On va laisser l’ovulation se faire naturellement (si ovulation il y a – on sait jamais sur un malentendu, peut-être qu’ils vont se décider à s’activer là-dedans ! s’il pleut de l’or en trombes sur nos têtes d’ici 15 jours, c’est qu’un miracle de mon corps aura eu lieu ! – ce sera d’ici 15 jours …) Donc bon, comme dit la secrétaire « c’est pas totalement perdu ».

Rendez-vous fin août pour revoir mon traitement … visiblement il va falloir sortir les armes de destruction massive pour réveiller mes ovaires.

KEEP CALM AND BE PATIENT.

Une petite pause musicale d’une chanson que j’ai découverte. Brigitte, j’veux un enfant, ça me parle … un peu, beaucoup !

Je veux un enfant
Je veux un enfant
Je veux dans mon ventre, sentir le sang, la vie dedans, je
veux un enfant
Passent 28 jours, les doigts croisés, j’attends mon tour
Puis sur mes dessous, le sang revient, comme toujours.
Je me sens bien seule, je ferme ma gueule quand autour de
moi,
toutes les cigognes frappent aux portes, sans passer par
là.
J’ai envie d’hurler, j’ai envie de pleurer, je m’accroche à
ton cou.
Qu’est ce qu’ils font les autres?
Qu’est ce qu’ils ont les autres de plus que nous?
Je me fous des discours, des mots qui rassurent, des
professionnels.
Connaissez-vous la peine d’une femme qui rêve d’être
mère?
La belle je sais faire
La conne je sais faire
La cuisinière aussi.
La fille je sais faire
La pute je sais faire
Mais pas donner la vie
Je veux un enfant
Je veux un enfant
Je veux dans mon ventre, sentir le sang, la vie dedans, je
veux un enfant