Retour à la case départ !

Au fait ! Après cette désillusion de grossesse non évolutive qui me permet de reprendre un nouveau départ, je n’ai pas encore dit que j’ai aussi fait marche arrière concernant le boulot …

Jeudi (lendemain de ma fausse couche déclenchée et de la news de mon oeuf clair) un des employeurs pour lesquels j’avais postulé m’a rappelé en me confirmant avec enthousiasme que mon profil avait été retenu … sauf que j’ai changé d’avis. Le poste était idéal professionnellement : plus moderne, plus de responsabilités, plus près de chez moi …

Ce début de grossesse, les sauts d’humeur et les rendez-vous médicaux m’ont permis de réfléchir. Je ne serai pas prête à affronter le stress de la PMA ou d’une grossesse combinée à un nouveau boulot. Qui dit nouveau boulot dit nouvelles responsabilités, nouveaux collègues, nouveau challenge, nouveaux horaires. Il faut faire ces preuves. Je ne suis pas prête à cela. Pas cette année. Je me suis tout simplement posée la question suivante : quelle est le plus important ? Ma vie personnelle ou ma vie professionnelle ? Et clairement c’est la première. Je mets ma carrière de côté. Tant pis pour ma stimulation professionnelle. Je profite de ce que j’ai de positif actuellement : des collègues en or, un équilibre vie privé/vie pro qui me permet de gérer sereinement mon projet bébé, et un congé maternité qui pourra m’être payé (car selon la convention dans laquelle je suis et dans laquelle mon nouvel employeur est, si une grossesse arrive la première année d’embauche, l’employeur ne paie pas le congé maternité à l’employée, seul un revenu équivalent à 70% du plafond de la sécu nous est versé …) . Je ne vais pas m’endormir pour autant, au contraire. Je vais demander des formations, une augmentation pour la masse de travail qui arrive, et éclaircir certains points obscurs quant à mes responsabilités et mon périmètre d’action.

Ne sachant pas me taire, j’ai été honnête et transparente avec l’employeur prêt à m’embaucher. J’ai tout raconter. Et il a compris mais a aussi dit : « C’est mieux pour tout le monde. » phrase qui me confirme que j’ai fait le bon choix. Une potentielle grossesse dans l’année aurait été mal vue. Les rendez-vous PMA auraient été compliqués à placer. Ce choix ne me fait pas spécialement plaisir, mais je sais que j’ai fait le choix qui me correspondait. Maintenant, y’a plus qu’à vite concrétiser ce projet. Ca fera 2 ans début janvier …

En attendant, je retourne au boulot. Ça tombe bien, aujourd’hui, on fête la grossesse d’une collègue (sa deuxième en 1 an et demi). Une semaine après ma fausse couche déclenchée, ça tombe à pic … PRENDRE SUR SOI, NE PAS SE COMPARER … Courage.

Voilà, c’est fini …

Une échographie, un oeuf vide, une fausse couche déclenchée avec Cytotec hier midi. Douleurs atroces, vomissements, frissons, beaucoup de saignements …

J’allume la télé et entends cette chanson. Rien n’arrive par hasard.

Mais, on reprend un nouveau départ et on positive.

Un peu d’espoir …

Depuis le dernier article, j’ai refait une prise de sang … à 28 DPO : taux à 4728 Ui. (un taux qui a augmenté mais n’a toujours pas doublé …). C’était il y a 8 jours. Depuis, plus de prise de sang. « A part s’inquiéter cela ne servira à rien » dixit la secrétaire (sans blague …) Une échographie de prévue pour demain. Celle qui nous permettra de continuer à espérer ou à l’inverse qui mettra fin à ce premier espoir.

Après avoir épluché à peu près TOUTES les pages Internet (Doctissimo, enceinte.fr, magicmaman, magrossesse, etc.) sur des taux qui ne doublaient pas, des taux peu élevés … j’ai dû trouver 1 ou 2 témoignages de personnes ayant cumulé taux faibles sans doublement toutes les 48h avec des grossesses évolutives … (et encore je n’ai pas trouvé un seul témoignage positif avec un taux aussi bas que le mien à 1 mois de grossesse) BREF. Je sais, « cela ne sert à rien de comparer et d’aller voir sur Internet ». Bah si. Quand on attend sans réponses, ça occupe. Ca permet de faire peur en voyant le pire et puis de rassurer un peu (ou pas …)

Je suis enceinte de plus de 5 semaines maintenant. Je n’imaginais pas les débuts aussi stressants. Je ne sais pas comment sera la suite ni même s’il y aura une suite à cette grossesse, mais malgré tous les signes plutôt pessimistes, j’ai encore envie d’y croire. Chaque jour qui passe sans grosse douleur, sans saignement, je me dis « 1 de + ! »

« Ce n’est pas totalement désespéré » m’a dit la secrétaire. C’est encore possible. Et même si elle m’a précisé que « pour elle » ce n’était pas une GEU car à ce taux-là je serais pliée de douleur et déjà hospitalisée (alors que des témoignages sur Internet expliquent l’inverse …), je serai néanmoins rassurée quand ce sera exclue demain …

Affaire à suivre !

J’AIME PAS ATTENDRE

Après avoir attendu 1 an et 9 mois pour tomber enceinte, l’attente n’est pas finie. « En même temps une grossesse ça dure 9 moi, donc t’as pas fini d’attendre ma vieille … » me direz-vous. Sauf que je ne parle pas de cette attente là. Je parle de l’attente de la fille qui doit faire des prises de sang régulières pour vérifier que le taux de Bêta HcG évolue bien. Celle dont le taux évidemment n’évolue pas « comme il devrait ». Il augmente mais ne double pas toutes les 48h. Depuis 2 semaines …

Donc récapitulons :

14 DPO : 79

16 DPO : 128 (ça a pas doublé)

18 DPO : 270 (ça a doublé, youpiii!)

24 DPO (hier) : 1807 (ça a pas doublé toutes les 48h, ça aurait dû être à au moins 2100 …)

Dernier message de la secrétaire du gyneco. « votre taux n’a pas augmenté comme il aurait dû. Nous allons rester prudents et je vais vous demander de refaire une prise de sang lundi. »

Donc ça fait 2 semaines que je sais que je suis enceinte. Au début j’étais hyper triste, angoissée et en colère quand on m’a expliqué cette histoire de taux et que si ça n’évoluait pas correctement cela pouvait signifier une grossesse non évolutive ou une GEU. Là, cette semaine, je suis blasée … désabusée … Nous n’avons pas plus avancer. Je ne sais toujours pas si cette augmentation peut être normale ou si c’est anormal et que cela me réserve des choses nulles comme une grossesse extra-utérine. Et bizarrement la semaine dernière, les symptômes étaient beaucoup plus présents que cette semaine. Cette semaine, quasi aucune douleur au ventre. (et aucun saignement non plus depuis le départ, dans un sens c’est bien) De la fatigue oui. Et les seins hypersensibles. J’ai bien compris que rien ne se passerait « normalement ». Et les sauts d’humeur je les sens aussi. Je suis à cran. Hormonalement, physiquement, moralement … je voudrais dormir jusqu’au 5 décembre et que l’on me réveille en me disant « c’est bon, vous avez passé le cap des trois mois, tout va bien, l’embryon est là dans l’utérus avec un petit coeur qui bat … »

J’essaie de profiter de ce moment en laissant les choses venir et en les prenant comme elles viennent. J’essaie vraiment et ça marche des fois … mais cela ne dure pas. Moi qui ai besoin d’anticiper, de m’organiser, je sens que là tout m’échappe. Et ma vie professionnelle pour laquelle j’étais prête à tout changer, tout d’un coup j’ai des doutes … Vivement que l’on sache ce qu’il en est de tout ça ! Le temps est long …